Lorsque Erso Muratovic est arrivé au Luxembourg en tant que réfugié dans les années 90, il ne pouvait communiquer qu’en anglais. Pour joindre les deux bouts et pour financer sa famille, il passait ses débuts difficiles en aidant dans une pizzeria. Le monde de la pâte à pain garnie de mozzarelle, de tomates et autres garnitures lui plaisait tellement qu’il décida d’en faire son métier.
« C’était une opportunité d’évoluer professionnellement et j’ai tout de suite été attiré par la restauration. » Le contact avec les gens, le fait de leur faire un plaisir avec une bonne pizza et le travail avec des ingrédients frais sont les aspects du métier qu’Erso apprécie avant tout.
Avec Pizza Smile, Erso tente d’apporter à ses clients sa façon personnelle de préparer une pizza. Inspiré par la culture du pays d’origine de la pizza, l’Italie, il propose des parts de pizza à prix abordables. « Pour moi, une pizza doit être très fraîche et abordable. Ce sont les deux piliers de notre concept. » Ainsi, Erso insiste aussi sur des produits locaux, comme par exemple la mozzarelle luxembourgeoise.
« Notre pizza est un beau produit artisanal dont chaque ingrédient est soigneusement sélectionné. Il n’y a aucun produit industriel dans la préparation. » En formule menu avec une boisson au choix, Erso propose la partie de pizza pour seulement cinq euros.
Outre les pizzas, la lasagne faite maison est un des produits phares de Pizza Smile. « C’est un autre plat artisanal que nous préparons chaque matin. Le concept reste le et les clients l’apprécient. » En combinaison avec les panzerottinis (des petits panzerottis), Pizza Smile propose ainsi une petite gamme bien précieuse de produits culinaires italiens.
Ceux-ci sont particulièrement appréciés des écoliers et des employés de bureau qui travaillent dans le centre-ville, car ils peuvent les dévorer rapidement pendant leur pause déjeuner. « C’est un autre avantage. Nous pouvons servir nos clients rapidement. Ainsi, ils peuvent consommer un plat frais sans perdre trop de temps. »
À Esch, Erso se sent parfaitement à l’aise, y ayant vécu toute sa vie. « Ech sinn aus dem Minett », dit-il en riant. Il est particulièrement touché par les nombreuses améliorations structurelles, telles que les pistes cyclables et l’importante offre culturelle. « Cela n’existait pas dans le passé. Aujourd’hui, je peux être à la Rockhal en cinq minutes et voir de grands groupes comme Iron Maiden ou une performance de Carmina Burana. C’est extraordinaire. Parfois, je me dis que les gens n’apprécient pas assez leur ville. Ici, c’est le monde ! »
