
Chez La Tana, tout respire la tradition italienne. Mais ici, elle ne se contente pas d’être préservée ; elle est vivante, racontée, partagée et même réinventée. Derrière ce restaurant intime au cœur d’Esch, on retrouve Giorgia Tiesi et Alberto Piciucchi, un couple passionné de jeunes restaurateurs qui fusionnent amour, cuisine et héritage.
Une histoire de famille
« La Tana n’est pas vraiment née récemment, » commence Giorgia. « C’est le fruit d’un long parcours. Ma famille a ouvert son premier restaurant, La Voglia Matta, à Bonnevoie en 1987. Puis il y a eu Pourquoi Pas, Il Belvedere, et aujourd’hui, nous voilà en plein cœur d’Esch. »

La Tana, c’est une version plus intime de ce parcours. « Le Covid nous a poussés à réduire. Et franchement, on aime le petit format, » dit-elle. « Tu donnes plus d’attention aux clients, tu changes le menu plus souvent, tu peux te concentrer sur la qualité. »

Et derrière les fourneaux ? C’est Alberto. « C’est un super cuistot, » dit Giorgia avec tendresse. « Il a étudié la cuisine en Italie, il a travaillé à Venise, en Allemagne… On peut dire que je suis d’abord tombée amoureuse de ses plats. Après, je suis tombée amoureuse de lui. »
Une cuisine simple, mais pas banale

La Tana, c’est une ’trattoria’ au sens noble du terme : « Les portions sont généreuses, on mange bien, c’est un lieu où les routiers s’arrêtent. Chez nous, en Italie, c’est là qu’on mange le mieux. »

La carte change presque tous les jours. « On fait tout maison, à la minute. Pas de pâte précuite. On fait peu de portions, mais on les fait bien. »

Le style ? Une cuisine traditionnelle italienne, mais avec une approche personnelle : « On va chercher dans les villages et dans les régions moins connues. Une même pâte peut changer à 30 kilomètres de distance, et ça, c’est ce qui nous plaît. »
Un lieu où tout le monde a mis la main à la pâte
Le lieu lui-même est un projet collectif. « Le père d’Alberto aime travailler avec le bois et il nous a fabriqué une lampe et une table avec le nom du restaurant gravé. Mon père, ma mère, ses parents, tout le monde a mis un bout de soi ici, » explique Giorgia.

Et ça se sent. L’ambiance de La Tana est chaleureuse, informelle, familiale. « Les gens nous disent qu’ils se sentent comme à la maison. Il y a un petit canapé, tu peux t’asseoir, boire un café, discuter. On est là, on parle avec tout le monde. »

Avec 34 couverts, La Tana cultive cette proximité. « C’est un petit restaurant, et c’est voulu comme ça. On veut pouvoir soigner chaque assiette, chaque personne. On connaît nos clients, tout le monde est à l’aise. »
Des produits sélectionnés avec soin
Pour les ingrédients, rien n’est laissé au hasard. « C’est le plus grand travail, » avoue Giorgia. « On goûte tout. On ne peut pas voyager en Italie tous les jours, alors mon père, qui est à la retraite, y va pour nous. Il cherche, il goûte, il nous envoie des produits. C’est notre héros. » Ils travaillent aussi avec un fournisseur local de confiance qui livre des produits frais d’Italie. »
Esch…
« On aime Esch pour sa simplicité, » dit Giorgia. « Ici, tu connais tes voisins. Il y a des petites boucheries, des épiceries, tu n’es pas obligé d’aller au grand supermarché pour tout. C’est un peu comme mon village en Italie. »
Ils apprécient aussi la diversité. « On a une clientèle très variée, beaucoup de familles. Et c’est ça qu’on aime. Une grande tablée, des enfants qui jouent, des parents qui rigolent. Comme à la maison. »






