Il suffit de franchir la porte du Saloon pour se sentir immédiatement transporté. Non pas vers l’Ouest américain, malgré le nom, mais bien dans une brasserie chic et feutrée façon Paris. Banquettes en velours rouge, murs tapissés, lustres anciens, parquet massif, ambiance tamisée : tout ici respire le charme rétro, l’élégance tranquille et l’amour du détail.
Depuis le 1er février 2025, le lieu a été repris par Jonathan Engel, bien connu dans le monde de la nuit luxembourgeoise pour avoir géré le White Club en ville. Aujourd’hui, c’est un tout autre univers qu’il cultive : celui de la brasserie de quartier haut de gamme, chaleureuse, conviviale, un peu hors du temps. « Je n’ai presque rien changé à la déco. C’était déjà beau. J’ai juste rehaussé quelques détails pour rendre l’ensemble encore plus cosy. L’idée, c’est une vraie brasserie à la parisienne. »
Velours, bois et lumière douce
Le lieu séduit immédiatement par son cachet authentique : les banquettes en velours rouge sont de vraies banquettes récupérées d’un ancien train, les plafonds en bois massif réchauffent l’ambiance, et de grands miroirs anciens renvoient la lumière douce sur les tables soigneusement restaurées. Tout est pensé pour créer une atmosphère chaleureuse, feutrée, vintage.
À l’extérieur, une longue terrasse en rotin borde la façade – la toute première à cet endroit depuis plus de quarante ans. « Dix mètres de long, chauffée en hiver, protégée par une marquise… on peut vraiment en profiter toute l’année. »
Un service simple, mais de qualité
Ici, pas de carte de plats compliqués. Le Saloon joue la carte de la simplicité raffinée : planchettes de fromages et de charcuterie, bons vins de France ou d’Italie, bières bien choisies, et même des croissants ou pains au chocolat servis dès le matin. En semaine, un petit stand extérieur propose également des crêpes et des soupes, tous les après-midis de 14h à 18h.
« Le matin, tu lis ton journal, tu prends un jus d’orange, un croissant chaud. À midi, tu dégustes un verre de vin avec une planchette. Et en fin de journée, tu te poses sur la terrasse avec une bière ou un bon champagne. Voilà l’esprit du lieu », explique Jonathan.
Ambiance feutrée, musique choisie
Côté ambiance sonore, c’est doux, élégant, jamais envahissant. « On écoute beaucoup de musique française, des années 80, un peu de house lounge, rien d’agressif. C’est un lieu pour se poser, pas pour faire la fête. » Le Saloon reste fidèle à sa ligne cosy et élégante. Mais quelques concerts acoustiques ou soirées musicales plus posées pourraient s’ajouter à l’avenir.
Jonathan insiste sur ce qui fait, selon lui, le vrai luxe aujourd’hui : le calme, la constance, l’attention sincère portée aux clients. Trois personnes travaillent au Saloon, et une bonne partie de la clientèle revient chaque jour, parfois depuis des années. Le service est attentionné, sans chichi, mais avec le sourire.
« Ceux qui viennent ici veulent juste passer un bon moment. Ils savent qu’on les reconnaît, qu’ils seront bien servis, qu’ils peuvent lire leur journal ou discuter tranquillement, sans pression. »
Esch, à l’image du Saloon
S’il devait résumer Esch en un mot, ce serait « cosmopolite ». « Il y a toutes les cultures ici. Et ça, c’est une richesse. J’aime cette mixité. » Le Saloon en est un peu le reflet : ouvert, accessible, élégant sans être prétentieux.
Un lieu où l’on prend son temps, où le raffinement rime avec décontraction, où le service est à l’écoute, et où l’on se sent bien… Le Saloon, c’est cette parenthèse discrète mais précieuse, à deux pas du cœur d’Esch.